vendredi, mai 25, 2007

Les coordonnées sont les plus mal chaussées ?

Améliorer l’interopérabilité entre services d’urgences : une nécessité… vitale !

article origine du WP

Quelques tragiques événements observés ces dernières années aux USA ont mis en lumière les limites des organisations américaines en matière d’interventions et de secours d’urgences. C’est ce que décrit le Washington Post du 15 février 2007, dans un article qui remet en cause les chapelles et prés carrés des différentes organisations concernées lors de la survenue d’événements de type catastrophe naturelle ou terroriste. L’exemple cité le plus frappant est celui des pompiers new-yorkais qui ont péri dans les tours jumelles le 11/9/2001 parce qu’ils ne pouvaient capter sur leur radio les informations transmises par la police annonçant l’imminence de l’effondrement des bâtiments.

L’auteur, l’un des responsables de l'Hudson Institute, se penche sur les problèmes nés du manque d'interopérabilité entre les systèmes d'information et de communication de ces différents acteurs. Mises en évidence à plusieurs reprises ces dernières années, ces difficultés font l'objet d'études donnant lieu à des rapports publics, prescriptions, et à l'allocation de ressources financières spécifiques (3 Mds $ depuis le 11 septembre 2001). Trois domaines ont été particulièrement soulignés lors du dernier rapport en janvier 2007 : (1) les plans stratégiques de coordination des services d'urgence répartis sur plusieurs entités juridiques différentes (NDT : état fédéral, états, conté, ville, etc.) ; (2) leurs standards de politiques et procédures de réponse à des catastrophes ; (3) leurs exercices d'entraînement lors de simulation de crises.
Plusieurs leçons sont à retenir de ces études. La première est que "la pratique perfectionne". Depuis longtemps, chacun des acteurs a développé et amélioré ses propres pratiques en terme de réponse à des catastrophes, mais la communication "inter-corps" est une tout autre affaire. Les exercices effectués en 2006 ont mis en évidence les principaux écueils et permis de progresser sur ce plan. L'enjeu majeur, et la difficulté tout aussi majeure, est ici de construire un système simple d'utilisation et robuste, à partir de systèmes spécialisés et "propriétaires". Le rapport indique que l'interopérabilité est plus aisée entre des systèmes appartenant à des services différents qu'entre les différents périmètres politico-administratifs... Par exemple, on apprend que si 60 % des acteurs concernés interrogés lors de l'étude ont mis en place des moyens considérables pour pouvoir communiquer entre eux, seuls 21 % ont démontré leur capacité à échanger des informations avec les responsables officiels, qu'ils soient de l'état ou fédéraux, en cas d'urgence. Selon l’auteur, la clé du succès serait liée à l'importance des montants financiers engagés dans les équipements de télécommunication.

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